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Le Déni du Burnout : Quand On Refuse d’Accepter qu’on est en Panne, Même Quand Tout Va Mal

Il y a des mots qui, dans notre société, portent des stigmates. Burnout, par exemple, est souvent associé à une forme de faiblesse, de fatigue, ou simplement à un besoin de repos. "Tu es fatiguée ? Prends quelques jours off, ça va passer." Cette vision simpliste de ce qu'est le burn-out nous fait passer à côté de la réalité, et surtout, elle alimente un déni qui nous empêche d’agir avant qu'il ne soit trop tard.

Et c’est précisément ce déni qui m’a fait plonger, jusqu'à l’arrêt total.


Burnout = Faiblesse ?

Beaucoup d’entre nous grandissent avec cette idée : être épuisé = pas assez fort. Cette idée est ancrée dans la société, dans la culture du “toujours plus”, du “ne jamais s’arrêter”. Quand le burn-out survient, on ne veut pas y croire. Au fond, on a du mal à accepter que notre corps et notre esprit soient au bord du gouffre.On se dit qu’on a juste besoin de prendre un peu de recul, de rester au calme quelques jours. Ce n’est qu’une petite fatigue, un moment difficile, n’est-ce pas ?

Mais derrière ce déni se cache une réalité bien plus complexe :Le burn-out n’est pas juste de la fatigue. Il ne se résume pas à un besoin de repos. C’est une crise profonde, un signal d’alarme qu’on n’a pas le droit d’ignorer.


Le Déni : L'Attente Qui Prolonge la Souffrance

Je me souviens, quand mon burn-out a commencé à pointer le bout de son nez, je n’ai pas voulu le voir. J’ai ignoré les signes : l’épuisement constant, l’anxiété, la perte de concentration. Je pensais que tout allait passer. Après tout, tout le monde est fatigué, non ?

Puis les symptômes sont devenus plus intenses, mais j’ai continué à lutter. Même après avoir réduit mon rythme, même après avoir pris quelques jours de repos, mon corps me criait de m’arrêter. Mais je n’ai pas voulu l’entendre. Le déni m’empêchait de lâcher prise.

J’avais l’impression que si j’admettais que j’étais en burn-out, c'était un échec. Un échec face à moi-même, face aux autres. Je voulais croire que je pouvais encore tout gérer, encore tout contrôler. C’était mon orgueil, ma peur de la vulnérabilité.


L’Arrêt Total : La Souffrance Avant l’Acceptation

Finalement, je me suis arrêtée. Mais même là, je n’ai pas voulu lâcher prise. Pendant des semaines, j’étais dans un état de flottement, comme un navire sans gouvernail. Je ne pouvais même pas m'asseoir sans ressentir une douleur intense. Pourtant, mon esprit était toujours occupé à "penser à demain", "penser à ce que je devais faire", "penser à comment je pouvais me relever."

C’est seulement quand j’ai accepté que je ne pouvais plus continuer comme ça, que j’ai enfin permis à mon corps de se lâcher. J’ai dû faire face à ma vulnérabilité, accepter mon épuisement total, et comprendre que ce n’était pas un échec. C’était simplement humain.


Pourquoi le Déni Retarde l’Échéance et Amplifie la Souffrance

Quand on est dans le déni du burn-out, on refuse de voir les signes parce que ça fait peur. Ça remet en question toute notre identité, surtout si l’on a toujours été quelqu’un de performant, de “fort”, de “résilient”. Mais ce déni prolonge la souffrance. Au lieu de se donner les moyens de guérir, on s’enfonce de plus en plus dans le mal-être.

Le déni empêche de poser les bonnes actions : prendre du recul, demander de l’aide, réduire la charge de travail, se reconnecter à soi-même. Plus on attend, plus on se rapproche de l’épuisement extrême.

Et c’est là que le cycle devient dangereux. Notre vulnérabilité devient notre plus grande force lorsqu’on l’accepte, mais tant que l’on reste dans l’illusion de tout maîtriser, on empêche notre guérison.


Ce Que J’ai Appris : La Puissance de l’Acceptation

Aujourd'hui, je sais que le burn-out n'est pas une faiblesse. C'est un signal de notre corps et de notre esprit, un appel à revenir à l’essentiel. Ce n’est pas juste un besoin de repos. C’est une alerte sur la manière dont on vit, sur la façon dont on traite nos limites et nos besoins.

Accepter que l’on soit fatigué, qu’on soit épuisé, qu’on ait besoin de prendre du temps pour soi est la première étape vers la guérison. C’est là, dans cet espace de vulnérabilité, que réside la force de se relever.

Et lâcher prise, c’est aussi accepter qu’on a besoin des autres pour aller mieux, accepter de demander de l’aide sans se sentir coupable.


Le Déni n’a Pas Sa Place dans le Burn-out. L’acceptation, Oui.

Le burn-out est complexe, plus qu’un simple manque de repos. Mais on peut s’en sortir. Accepter de se poser, de se soigner, d’écouter son corps… c'est le premier pas pour se relever. Ce n’est pas un signe de faiblesse, c’est un acte de courage. Et quand on accepte de lâcher prise, on donne à son corps la chance de se réparer.

Et toi, es-tu prêt(e) à accepter ton besoin de repos et de guérison avant que le corps ne t’arrête complètement ? Parce qu’on le sait, l’acceptation, même si elle fait peur, est le seul chemin vers un réel rétablissement.


Prends soin de toi,


Deborah de BeMoon

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